Nouvelles !

Cela fait bien longtemps que je n’ai rien posté sur mon blog, rien depuis mon échec…

Il s’est passé énormément de choses depuis. Examens complémentaires, hystéroscopie avec anesthésie générale qui n’a rien donné, échecs des transferts inexpliqués + difficultés à me ravitailler en hormones (patchs) dans les pharmacies avec en plus les suspicions des pharmaciens qui m’ont certaines fois refusé de me délivrer les médocs (mon ordonnance était une copie transmise par mail par mon médecin…)… Bref, j’en ai bavé. Mais il me restait l’espoir du dernier embryon resté bien au frais à Madrid.

En même temps si les 4 autres – embryons de compet – n’avaient pas marché, pourquoi celui-ci marcherait ?

Bref, on s’est quand même dit avec mon mari qu’il fallait aller le chercher ce petit dernier, même si ça ne servait à rien. On recommencera, c’est pas grave. Après tout on n’aura dépensé « que » 10000 € pour rien…

Donc rendez-vous est pris le 3 août pour le dernier transfert. Comme d’hab, on a eu les infos au dernier moment donc compliqué de réserver un vol. On en a finalement trouvé un depuis Genève. 2h de route, bon ça va. Le jour J, on essaie de s’y prendre tôt en partant plus tôt que prévu. Pas de bol, l’été c’est le moment des travaux sur les routes, donc des ralentissements, des fermetures de sorties d’autoroute… Bref, heureusement que l’aéroport de Genève est petit car on arrive ds la salle d’embarquement (après que le douanier ait « perdu » mon billet) 15 min avant l’embarquement. Cet embryon n’a vraiment pas envie de se faire transférer…

Le 3 août on arrive à la clinique. Après 45 min d’attente sans que personne ne nous prenne en charge (bizarre), j’entends qu’on parle de nous. Je ne parle pas espagnol, mais j’ai entendu mon nom et j’ai l’impression qu’il y a une merde qui se prépare… Putain, on aurait du le laisser tomber ce petit dernier. Entre mon traitement qui aura été compliqué (médocs qu’on refuse de me donner, image d’écho où on ne voit rien), pas de vol, et pis finalement si, un avion presque loupé… on aura vraiment tout eu. Ne manque plus que le pb à la décongélation. Eh ben voila, notre petit dernier n’a pas résisté au choc thermique ! Faut dire qu’il fait une chaleur caniculaire à Madrid ce jour-là (pas loin de 40°).

En fait non, ouf ! Le pb ne vient pas de l’embryon qui se porte bien. Ils ont juste pris beaucoup de retard car ils ont eu un gros pb le matin (oups!) et on me propose de décaler mon transfert en début d’après-midi. OK, juste le temps de passer aux toilettes (ben oui ma vessie est pleine!) et de faire un tour dans le magasin du Real Madrid et pis c’est bon, on y retourne. Cette fois j’ai droit à un comprimé de valium pour me détendre (ça va je suis détendue) et mon mari ne peut pas m’accompagner : nouveau protocole.

Donc voilà le transfert se passe bien. On rentre et on attend les 15 jours. Aucun symptôme pendant cette période. Bon c’est foutu. Au moins je pourrai continuer à boire des apéros cet été.

Du coup je ne me presse pas pour la PDS. J’ai bien le temps d’avoir une nouvelle déception. Profitons du beau temps plutôt ! Et pis finalement j’y vais. Le résultat tombe : tx à 900 !

Hein quoi mais euh… C’est super ! Je regarde la moyenne des taux et je suis au-dessus. Attends c’est quoi ces conneries, on n’a transféré qu’un seul embryon, pas 2 ! Je contacte la clinique qui me dit que le taux est normal, qu’il ne faut pas s’inquiéter. Bon d’accord, première étape de passée. On ne se réjouit pas trop vite. On va attendre de confirmer la grossesse avec une PDS 1 semaine plus tard. Le taux est passé à 15000 ! Bon là c’est confirmé, pas de doute.

Du coup je commence à programmer mes échos (à l’hopital ils me connaissent bien et commencent à sortir l’artillerie lourde). ça me fait flipper.

L’écho de datation arrive : tout est OK, l’embryon est bien évolutif avec un petit coeur qui bat bien. Chouette, ce n’est pas un oeuf clair.

Maintenant la prochaine étape, celle que je redoute le plus : l’écho du 1er trimestre. Celle qui me révèle les mauvaises nouvelles, celle qu’on voudrait repousser le plus possible, mon vrai cauchemar.

Elle arrive cette putain d’écho, le 6 octobre. Le 6 n’est pas un bon jour pour moi. Bref ça va encore mal se passer. J’ai les larmes aux yeux quand j’arrive à l’hôpital. En plus quand je me présente au secrétariat, la sage-femme sort en criant : « oui c’est pour moi c’est super ! ». Elle est tellement enthousiaste que je remets tout de suite les points sur les i. « Vous savez qui on est ? vous avez lu notre dossier médical ? vous devez savoir qu’on a pas du tout envie de rigoler là, donc calmez-vous! »

Bon je m’installe sur la table, en craignant le moment où je vais voir mon bébé. Eh oui toutes les mamans attendent ce moment avec impatience, et ben moi pas du tout ! Si je pouvais éviter les échos ça m’arrangerait ! Heureusement la sage-femme commence par dire : « la clarté nucale est bien fine » : ouf ! Première bonne nouvelle. Puis elle se met à détailler tout ce qu’elle voit, elle prend des mesures dans tous les sens, tout est normal, le bébé bouge bien. Elle prend le temps de tout bien vérifier mais c’est OK, tout va bien, LE BEBE VA BIEN ! C’est en ressortant de l’hôpital que je craque, je fonds en larmes : notre bébé va bien, il n’est pas malade. Je n’y avais tellement pas cru que cette nouvelle me paraît complètement irréaliste mais c’est écrit, c’est confirmé. Donc il faut s’habituer à la nouvelle.

Ce que j’écris va sans doute en choquer plus d’unes. Pardonnez-moi mais j’ai tellement souffert en perdant mes 3 enfants. Ce que je vis n’est que le résultat de ce parcours. Ce n’est pas de la provocation mais simplement les faits tels que je les ai vécus.

Me voici donc aujourd’hui à 15 SA. Je sens le bébé bouger depuis 11 SA. Je flippe encore pour la prochaine écho, j’ai tellement peur qu’il arrive quelque chose à mon bébé. Je ne suis pas sûre d’arriver à avoir une grossesse complètement sereine. J’ai simplement hâte d’avoir mon bébé dans mes bras, en pleine forme.

Excusez-moi pour le long message mais j’avais tellement de choses à dire. Ce qu’il faut retenir de tout cela c’est qu’il faut y croire, ça marche ! Courage les filles ! Je pense à vous toutes.