La donneuse et moi sommes en train de suivre nos traitements respectifs.
De mon côté, j’ai commencé le 12 janvier avec une piqûre de Décapeptyl dans les fesses. Rien de bien méchant mais ma généraliste a longuement hésité avant de me la faire car elle avait peur de se couper avec l’ampoule… ??? Euh comment ? Il y a des chochottes parmi les médecins ??? C’est n’importe quoi cette réaction (et tellement ridicule que ça me fait rire quand j’y repense)<; Heureusement j’ai finalement obtenu gain de cause :-).
J’ai commencé le provames jeudi dernier, à raison de 6 mg par jour. ça me paraît bcp mais en même temps, je n’ai aucun effet secondaire donc ça va. Demain j’ai une écho pour voir si mon endomètre est bien « trilaminaire », c’est-à-dire à triple feuillet. Je ne connaissais pas ce terme (on en apprend tous les jours en PMA !). Je croise les doigts pour que ce soit tout bon !
En parallèle ma donneuse a commencé son traitement vendredi dernier. Hier c’était sa première écho. Je croise là aussi les doigts pour que tout évolue favorablement de son côté.
Je suis perplexe : il y a tellement de paramètres qui pourraient faire que le transfert n’ait pas lieu, et ensuite quand bien même on m’aura implanté un embryon ou 2 embryons (de compét’ ou non), rien n’indique qu’un joli bébé sera au bout du tunnel.
Et puis on ne sait toujours pas quand on part. La date de la ponction, fixée au début du protocole, est prévue le 2 février. Mais on n’a pas encore la confirmation que ce sera bien ce jour-là. On n’a rien réservé pour l’instant, ni hôtel, ni avion. C’est quand même la semaine prochaine…
Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Mon mari pense que ça va marcher (et avec des jumeaux s’il vous plaît !), ma mère aussi, mes amies aussi, mes beaux-parents ont bon espoir… Bref tout le monde est positif autour de moi. Moi je suis « neutre ». J’ai tellement souffert de l’issue de mes grossesses précédentes que j’ai peur que cela se reproduise. C’est sûr, il est peu probable que la maladie de nos bébés récidive ici (en éliminant tous nos gènes on n’aurait vraiment pas de chance – en même temps on n’a pas de chance ! – étant donné la rareté du cas), mais il y a tellement d’autres problèmes qui peuvent arriver. Je n’arrive pas à me dire que la très grande majorité des grossesses se passe bien. Non, dans mon cas ça n’existe pas ça, c’est quelque chose d’incroyable pour moi.
Mais bon je ne veux pas prendre ce chemin-là. Ma souffrance est bien là, elle sera toujours là, mais je l’ai apprivoisée et elle ne va pas (re)commencer à me pourrir la vie. Je veux être heureuse et j’y arriverai. Je vais donc essayer de gérer les prochaines étapes au mieux.